« Pétersbourg. Année mil neuf cent dix- neuf. Les grands tas de neige. Le silence. Le froid et la faim. Le ventre gonflé de gruau d’orge. Les pieds qu’on n’a pas lavés depuis un mois. Les fenêtres bouchées avec des chiffons. La suie liquide des poêles.
J’entre dans l’immeuble. Un immense immeuble sur la Fourchtadskaya. «
Le récit procède de la découverte, chez un brocanteur, du carnet de mémoires de Sonetchka.
La rédaction en a été interrompue par la mort inopinée de la scriptrice..
Accompagnatrice de Maria Nikolaevna Travina, une soprano issue de la haute bourgeoisie pétersbourgeoise,en ces années de révolution, Sonetchka la suit en son exil parisien.
Elle lui découvre un amant, nommé Ber, entouré de mystère.
Témoin d’une société à laquelle sa condition ne lui avait pas donné accès – Sonetchka provient d’un milieu pauvre – elle l’est aussi de la brisure du couple qui l’emploie.
Un récit d’atmosphère dense, pétri d’économie verbale et des multiples interprétations que suggère l’implicite
AE
L’Accompagnatrice, Nina Berberova, roman traduit du russe par Lydia Chweitzer, Ed. Actes-Sud, 1985 (2e édition : 1988), 110 pp