Les parutions de la fin août filent bon train

Quelques ouvrages entre mes mains

Dont j’emprunte aux communiqués de presse l’argument

Souffrant, à mon corps défendant

D’un cruel manque de temps.

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Celles qui attendent – Fatou Diome

Comment dépeindre la peine d’une mère qui attend son enfant , sans jamais être certaine de le revoir.

Mais la vie n’attend pas les absents: derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille éffleurent; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles.

Le visage qu’on retrouve n’est pas forcément celui qu’on attendait (CP)

« Depuis son mariage, Arame avait cherché dans tout ce qu’elle entreprenait une possible consolation. Mais plus elle réflechissait aux événements, plus le paradoxe de sa quête lui sautait aux yeux. Parce qu’il faut identifier, dans le mur, les fissures que l’on désire combler, la quête de consolation réitère nécessairement le souvenir douloureux; or, à force de circonscrire la blessure, on peut la rendre plus béante qu’elle n’était auparavant. »

Celles qui attendent, Fatou Diome, roman, Flammarion, août 2010, 330 pp, 20 €

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Vers le Paradis – Philippe Solelrs

Réalisé à partir d’une conférence donnée par Philippe Sollers au Collège des Bernardins (Paris), l’ouvrage s’assortit d’un DVD de Georgi Galabov et Sophie Zhang Zhi

Hanté depuis plusieurs décennies par La divine comédie, qu’il lit et relit régulièrement, Philippe Sollers nous livre par le biais  de Dante, une réflexion sur notre relation au temps, au monde et une tension qui se déploie vers le Paradis. Une manière aussi de mesurer la richesse du catholicisme dans sa relation à l’art, son expression de la beauté, de Giotto à Monteverdi, de Michel-Ange au Bernin. (CP)

Vers le Paradis, Philippe Sollers (avant-propos d’Antoine Guggenheim) + DVD, Document,  Desclée de Brouwer – Collège des Bernardins – juin 2010, 20 €

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L’école de la honte – Emilie Sapielak

C’est l’histoire d’un asile de fous où tous sont malades et où chacun semble privé de la conscience de s’y trouver enfermé. C’est l’histoire d’une usine d’éducation des masses où des enseignants hagards s’échinent, sur une chaîne de montage qui défile à un rythme endiablé. (CP)

Professeur de français, Emilie  Sapielak a enseigné trois ans avant de quitter l’Education nationale et de dénoncer, par ce premier essai, ce qu’elle tient pour une barbarie méconnue.

L’école de la honte, essai, Emilie Sapielak, Flammarion, août 2010, 286 pp, 18 €.

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Point de non-retour – Andre Vltchek

Karel est grand reporter: spectateur privilégié des soubresauts de notre époque, journaliste à la fois idéaliste et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresse, il traque la vérité, passant des rues de New York aux poussières de Gaza, des hauteurs de Lima aux terrasses du Caire, des guerres civiles d’Indonésie aux insurrections d’Amérique latine

Mélangeant fiction et faits réels, ce roman, en partie autobiographique se nourrit des expérience de son auteur, lui-même journaliste. Andre Vltchek nous livre un roman politique et une fresque humaine dans la lignée d’André Malraux ou d’Ernest Hemingway.(CP)

« Au milieu de la route poussiéreuse du camp de réfugiés de Rafah se tenait un Palestinien flanqué de son âne. L’homme était vieux et l’âne aussi.

Les Israéliens envoyaient missile sur missile depuis des hélicoptères. Le sol tremblait,mais le vieil homme restait au beau milieu de la route, indifférent à ce qui se passait autour de lui. »

Point de non-retour, roman, Andre Vltchek, traduit de l’américain par Maryse Leynaud, éditions Yago, août 2010, 381 pp, 20 €

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