Une foule nombreuse – plus de 600 votants – se pressait aux portes du Wex – Marche-en-Famenne, ce dimanche 13 mai, pour élire l’attributaire du prix du deuxième roman, alias aussi, Prix horizon, présidé par l’écrivain Armel Job.
Six écrivains, tous français- Olivia Elkaim, Kaoutar Harchi, Murielle Magellan, Arnaud Le Guilcher, Jérôme Harlay et Pierre Stasse – six oeuvres – Les oiseaux noirs de Massada (Grasset), L’ampleur du saccage (Actes Sud), Un refrain sur les murs (Julliard), Pas mieux (Stéphane Million), Smog et Hôtel Argentina, étaient en lice qui firent l’objet d’un scrutin serré… Normal, chaque ouvrage mérite le plus grand respect… La plupart ont fait l’objet d’une chronique sur ce blog.
Tandis que s’opérait le dépouilllement des votes, les membres des comités de lecture et leur famille – un petit millier de personnes- assistèrent à un spectacle jubilatoire centré sur les auteurs et leur roman, signé de l’excellent acteur, Philippe Vauchel. Ce dernier était accompagné de trois mezzo-sopranos, Anaïs Brullez, Julie Bailly et Catherine Baclin, époustoufflantes.
L’attributaire du prix se révéla être Muriel Magellan pour Un refrain sur les murs, (Julliard – voir billet sur ce blog) laquelle déclara son bonheur, à l’instar des autres auteurs nominés, d’avoir rencontré, discuté, échangé ses impresssions , tout au long de ce week-end festif, avec de vrais lecteurs.
Et c’est sans doute cela, la clef du succès -incroyable – de ce premier deuxième prix: une vraie implication de tous ses acteurs, et une communication hors pair, orchestrée par un président hors du commun.
Un grand moment de littérature
Apolline Elter
Je trouve cependant un peu dommage que ce ne soit pas réservé aux auteurs belges qui ont tant de mal pour percer et se faire connaître. Bien sûr, je suis d’accord qu’il faut s’ouvrir à toutes les littératures, mais c’est un vrai parcours du combattant pour nos écrivains belges. Petit coup de gueule de début de semaine…lol (mais ce n’est pas contre vous Apolline, mais contre le « système » en général). Nous pouvons tous faire un petit quelque chose pour eux : libraires, bibliothécaires, professeurs, lecteurs, journalistes, responsables politiques, etc.
Merci pour ce commentaire! J’ose espérer – et je demanderai confirmation aux organisateurs à ce sujet – que les éditeurs belges avaient eux aussi été sollicités pour envoyer les deuxièmes romans parus chez eux!
Qu’il y ait six Français en finale sur les 31 romans reçus ne relevait pas, j’en suis sûre, du parti-pris. J’y vois plutôt une objectivité à tout crin de l’organisation! Voilà comment je perçois les choses: ce qui est sûr c’est que j’en demanderai la confirmation!
Bien cordialement,
Apolline
Bonjour,
Membre du comité organisateur, je peux vous assurer que les éditeurs belges ont bel et bien été invités à participer à ce prix. Seuls Memory Press (Ortheuville) et Luce Wilquin (Hannut) ont proposé un ouvrage, mais le comité de sélection n’a pas retenu les deux livres proposés.
Le voeu du président (Armel Job) et du Bougmestre (André Bouchat) de la Ville de Marche (cette ville a tout de même financé une bonne partie de l’opération, avec une aide importante de la Province de Luxembourg et une participation de la Fédération Wallonie-Bruxelles) était de créer un prix d’envergure. Il fallait donc concerner la francophonie (voire LES francophonies). Pour 2014, il n’est pas exclu qu’une participation québécoise à l’initiative de l’Outaouais, région frontalière de l’Ontario amène chez nous des ouvrages d’outre Atlantique…
Une belle occasion aussi de voir nos auteurs et éditeurs au milieu des auteurs et éditeurs de France et d’ailleurs…
Cordialement,
Jean-Luc GEOFFROY, Directeur du Service du Livre Luxembourgeois.
Voilà une réponse précise et tellement précieuse à la question soulevée ci-dessus. Je vous en remercie vivement et …vive le prix du deuxième roman!
AE