La vie de la famille Borj s’écoule, ordinaire et paisible, au sein de la boulangerie-pâtisserie de Marfort, un village des Ardennes belges, en cette année 1958.
Un grumeau de farine va tôt enrayer cette mécanique bien huilée de journées aux horaires immuables: Gilda et Ruben Borj acceptent de recueillir Josée, orpheline de guerre de 16 ans,,ingénue, décalée, un rien retardée, « une drôle de fille » … et la font travailler au comptoir.
La candeur de la jeune fille, sa pureté virginale, alliées à un talent inné pour le chant vont attirer sur sa personne, un lot de sentiments troubles, faux pas, malveillance, jalousie….
Un parfum de mystère l’entoure que le narrateur, Simenonien accompli, s’emploie à distiller avec le brio qu’on lui connaît.
Fidèle à ses personnages en demi-teintes, de braves gens en somme, dotés de braves intentions, d’humaines mesquineries, Armel Job décrit avec une précision chirurgicale, le déroulé des événements et l es pensées intimes des protagonistes.
Le résultat est captivant, l’intrigue déconcertante..
Une nouvelle fois, le « raconteur d’histoires » nous fascine d’un récit parfaitement addictif
Apolline Elter
Une drôle de fille, Armel Job, roman, Ed. Robert Laffont, février 2019, 280 pp
Prolongation de lecture
AE : Les prénoms masculins de la famille « BORJ » se déclinent en R, Rodolphe, Ruben, Rémi et même Raoul, le frère de Ruben….. Si vous retirez de ce patronyme ce « R » triplement présent dans le mot ‘horreur » ( p 273) , vous obtenez l’anagramme de « JOB » …
Armel Job: Vous êtes vraiment la plus futée de tous les chroniqueurs ! Il n’y a que vous qui avez repéré l’anagramme des BORJ ! Evidemment il s’agit bien de JOB + R