Tandis que le soleil se répand sur la Drôme, ce vendredi 8 juillet, L’Epistolière se prépare à accueillir deux écrivains majeurs de notre paysage littéraire, Geneviève Brisac et Véronique Olmi pour un petit déjeuner offert à une radieuse palette de nos lecteurs (magazine l’Evénement) en écho au Festival de la Correspondance de Grignan, qui s’y déroule, à un vol de plume…Geneviève Brisac (Week-end de Chasse à la mère, Petite, Une année avec mon père, V.W., Angleterre, Le cavalier anglais, ..)
Véronique Olmi (Bord de mer, Numéro six,Le premier amour, La Promenade des Russes, Cet été-là, ...)
Enjouées et rayonnantes, elles aussi, malgré l’horaire matinal qui leur est imposé, les deux écrivains se soumettent avec une grâce, truffée de pointes d’humour, à une rapide présentation de leur parcours littéraire (AE – voir chroniques des ouvrages sur ce blog), avant d’attaquer, autour d’une conviviale tablée, les croissants, gâche, brioche, melons et confitures-maison…et les nombreuses questions que les participants ne manquent pas de leur poser. De correspondance aussi il est question et de la part de cet art majeur, en leur écriture.
Est-il plus grand bonheur que d’entamer une journée à la table d’auteurs de telle envergure?
Conquis, les participants se rendent ensuite à Grignan pour la rencontre littéraire qui, orchestrée par Gérard Meudal, se promet d’ établir la source d’inspiration russe dans les oeuvres des deux écrivains.
Aspirées par la littérature russe dès leur plus jeune âge, via un parcours sensiblement différent – Véronique Olmi avouera que le choc existentiel qui l’a menée à Dostoievski provient d’un rejet ..de sports d’hivers, tandis que Geneviève Olmi imputera son âme slave à la diversité de ses origines familiales – les écrivains évalueront l’impact de celle-ci sur leur vision du monde. Et Véronique Olmi d’affirmer qu »Oser lire des livres, c’est oser accepter de ne pas comprendre » Accéder à la littérature, « c’est ouvrir le couvercle de la casserole Lour voir ce qui s’y cuit » Dans le cas de Dostoïevski, il s’agit « d’accepter que le bien et le mal aient des frontières floues ». De son côté, Geneviève Brisac illustrera cette façon de penser le monde au départ de la littérature, par la lecture d’un extrait de Loin de Byzance de Josip Brodski.
Un matin décidément hors du commun.
AE
Le prochain petit déjeuner de L’Epistolière aura lieu le mercredi 4 juillet 2012 – en prélude à l’ouverture du 17e festival de la correspondance – et en présence d’Anne Rotenberg, Directrice de la programmation artistique du Festival. L’article, assorti d’ invitations pour nos lecteurs, paraîtra dans l’Evénement de juin.
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