(de notre dépêchée spéciale, Apolline Elter, jeudi 6 mars)
Il est une heure particulièrement idoine pour aborder la vaste Foire du livre, c’est celle qui succède à l’invasion des écoles, qui précède les sorties de bureau, j’ai nommé 16 heures.
Auteurs et éditeurs soufflent quelque peu et se retrouvent entre eux, le temps d’échanges affables et conviviaux.
Les Editions Luc Pire décident un vaste coup d’esbrouffe, suscitant un duel martial entre l’éminente direction éponyme et Thomas Gunzig, venu reprendre ses droits d’auteur. La joute en kimono se conclura par une lèvre sanguinolente (Luc Pire) et un oeil qui ne l’est pas moins (Thomas Gunzig). Ils sont fous, ces Belges.
Tandis que Pierre Assouline prête son Portrait aux questions d’un débat, La Ligue Braille, entame une séance de lectures à voix hautes, pendant laquelle, élèves du conservatoire et simples citoyens alternent des textes de haut vol, mêlant aux "mots en colère", leur fureur enthousiaste de lecture.
Et l’on croise un Juan d’Oultremont, souriant, simple et cordial, derrière ses rondes lunettes – ce qu’il est sympathique, tout de même – un Armel Job, vif, éclatant, qui se prête aimablement au jeu des dédicaces même s’il affirme que ce n’est pas sa tasse de thé. Il vient de remporter le prix des lecteurs de Gaël pour Les Mystères de Sainte-Freya. Ce n’est pas rien.
Attendu à trois endroits à la fois, Xavier Deutshc vous file comme Les Poissons de son roman paru aux Editions du Cri. Confus, il vous prie de l’en excuser. Francis Dannemark signe son Grand Jardin paru chez Laffont, en son stand du "Castor Astral". Il plaisante en toute décontraction avec sa voisine, Marie-Eve Stenuit et ses Cavaliers de bronze. Quant à Jean-Luc Outers, il affiche une simplicité, une cordialité d’autant plus admirables qu’il pourrait vraiment prendre au sérieux le succès de ses romans et la faveur que connaît Le voyage de Luca auprès des libraires.
Tout ceci pour en arriver à la conclusion que, si nous avons de hautes et brillantes pointures littéraires en nos contrées, nos écrivains ne se prennent pas la tête pour autant.
Et cela, c’est le pied.
Apolline Elter
Les Editions de l’Ermitage sont présentes à la Foire du Livre, sous la forme d’une pile de Cadeau (x), en vente au stand Opya (118), posée en toute discrétion. histoire de ne pas porter ombrage à un chef d’oeuvre éventuel.
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