« Edgar m’inspirait une pitié tendre. Sa naïveté, sa candeur étaient telles qu’on pouvait le croire complice de l’infidélité de Tina. Ce soir-là il y avait quelque chose d’humiliant pour lui qui ne savait rien, de gênant pour moi qui savais tout et faisais mine de ne rien savoir, et de déplaisant pour Tina, qui souffrait silencieusement des tourments que lui posait sa conscience – mais après tout je n’en sais rien, je peux me tromper, et peut-être aussi que Tina ce soir-là n’éprouva pas le moindre remords, »
Mon maître et mon vainqueur, François-Henri Désérable, roman, Ed. Gallimard, août 2021, 192 pp