Sublimissime nouvelle que Les souvenirs d’un tueur à gages, inscrite au recueil des Contes carnivores (Bernard Quiriny) dont je vous recommande hautement la lecture (cfr chronique de février)

Victime d’un ennui existentiel, un homme d’affaires de 48 ans décide de mettre du piment dans sa vie et de passer contrat avec un tueur à gages : «  Voilà ce qui m’a conduit vers vous. Je veux avoit d’autres soucis, au moment de me coucher, que le temps qu’il fera demain pour le golf. Mon rêve: hésiter à fermer les yeux de crainte qu’on ne me tue dans mon sommeil; Demeurer sans cesse en péril. M’exposer à vos balles. Bref, pimenter ma vie »

La fin de la missive est monumentale:  » Nous ne nous reverrons que de part et d’autre d’une balle en mouvement. Adieu. »

Contes Carnivores, Bernard Quiriny, Seuil, mars 2008.248 pp, 18 €.  Prix Rossel 2008

Infusions épistolières d’un soir d’été