» Jeudi soir, à deux heures du matin, je me suis couché si animé de mon travail qu’à trois heures je me suis relevé et j’ai travaillé jusqu’à midi. Le soir je me suis couché à une heure, et encore par raison. J’avais une rage de style au ventre à me faire aller ainsi le double de temps encore. Le vendredi matin, quand le jour a paru, j’ai été faire un tour de jardin. Il avait plu, les oiseaux commençaient à chanter et de grands nuages ardoises couraient dans le ciel. J’ai joui là de quelques instants de force et de sérénité immenses dont on garde le souvenir et qui font passer par-dessus bien des misères »
Lettre à Louise Colet, 18 juillet 1852 – extrait cité par Pierre-Marc de Biasi, in Flaubert, l’homme-plume, Découvertes Gallimard, Littérature (421) septembre 2002
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