» Voici venue, enfin, l’heure de la Belgique. Nommé ambassadeur à Bruxelles, « cette petite grande ville » comme il l’écrira, il se rend à Liège, à Bruges, à Anvers. Fidèle à ses performances enragées de tout voir et de tout connaître, il ne manquera aucun musée ni aucune cathédrale, aucun port, aucun rivage, ni aucune province intérieure de cet Etat où il se plaît beaucoup (formule qu’il emploie dans une lettre à Gabriel Frizeau). Il en aime surtout les artistes, ceux d’autrefois comme ceux d’aujourd’hui, remarquant que la Belgique est un des pays au monde le plus ouvert et le plus propice aux arts. En Belgique, son dernier poste officiel, il dira avoir retrouvé « le parfum du pays natal »: aux odeurs de la campagne se mêlent les embruns d’une mer toujours proche, qui prolonge la terre et se fond en elle dans le paysage inédit des polders. »
Camille et Paul – La passion Claudel, Dominique Bona, biographie, Ed Grasset, 2006, 410 pp
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