« [Croisset, ] vendredi [28 septembre 1866 ? ]
Mon Bibi,
Je suis HHHHINDIGNé !!! contre toi !
Comment, le jour où ton oiseau va à Dieppe, tu ne viens pas déjeuner chez ton Vieux ?
Lui, bon oncle pourtant. Lui bon nègre. Lui aimer petite nièce. Mais petite nièce oublier lui. Elle pas gentille ! Elle cacatte. Lui presque pleurer !
Lui faire bécots, tout de même.
Achète-moi des joujoux pour Ernest et pour Jenny. Je me fie à ton goût artistique. »
L’imposante – l’énôôrme – la colossale correspondance de l’illustre Gustave Flaubert contient quelques croustillantes surprises. Telle cette lettre adressée à sa nièce aimée, Caroline.
Source : Flaubert. Correspondance. Choix et présentation de Bernard Masson, Folio classique, 1998 (rééditions 2009 – N° 3126 – F 15), 854 pp
je suis contente de lire cette sympathique petite bafouille: au moins ça prouve que « les grands auteurs » sont des êtres humains 🙂
merci Apolline!
Eh oui, Adrienne, il fait parfois bon creuser les lettres des grands auteurs…
Merci pour votre sympathique commentaire, Apolline