Médiation conjugale

 

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Denis Diderot avait épousé Nanette, laquelle était affublée d’un caractère peu commode..  Elle rendait donc à son philosophe de mari la vie un peu difficile

Reconnaissons que le célèbre encyclopédiste, un peu volage, ne l’avait pas (toujours)… volé.

Conscient que la vie est trop courte pour se chercher incessante querelle, Denis Diderot tente une médiation (lettre du 29 juillet 1759). 

«  Je tâcherai […] de vous préparer à vous et à moi la vie la plus tranquille et la plus douce. Je ne suis pas parfait; vous n’êtes pas parfaite non plus. Nous sommes ensemble, non pour nous reprocher  nos défauts avec aigreur, mais pour les supporter réciproquement. […]. L’important, c’est mon sort; c’est le vôtre; c’est celui de votre fille. Vous avez le bonheur de tous les trois entre vos mains; vous m’avez envoyé au loin, le coeur gonflé de douleur. […] Nanette, quand vous m’aurez mis au tombeau, vous n’en serez pas plus avancée. »

 

 

A méditer, assurément.

Diderot, par Raymond Trousson, n° 26 dans les inédits de la collection folio biographie (Gallimard) , août 2007. 340 pp