Un très beau texte, signé Michel Antoine Burnier que nous a fait découvrir Madame PARENT, convive de notre cours « A la table de la littérature » (UDA-LLN)
« L’écriture et la cuisine procèdent, me semble-t-il, du même élan. Il ne faut pas se hâter, connaître les proportions, rajouter du sel ici et un dialogue là, attiser la gourmandise et utiliser les restes comme une documentation. Apprendre à tourner une mayonnaise et un paragraphe avec le même soin, à terminer un chapitre avec le même plaisir qu’une daube, en mélangeant les genres comme le fromage et le bouillon dans un gratin. Ou d’un coup se livrer à l’improvisation, rajouter du marc et du cari dans le poulet, se précipiter sur la sauge, tourner trois feuillets en une heure, goûter, apprécier, améliorer la fois suivante.
Et surtout, comme l’écrivait déjà Anatole France, se « méfier du pittoresque du factice, cette crème méringuée qui dissimule mal la pauvreté du gâteau.. »
Il faut savoir mettre les phrases au grill et dorer des paragraphes au four.
Eh oui, cuisine et littérature se saisissent et se mijotent. »
« Matière à réflexion », Michel-Antoine Burnier
Je viens presque tous les jours mais les derniers articles ne m’inspirent pas de commentaire pertinent, sinon de dire qu’ils sont intéressants…comme d’habitude. J’ai présenté un livre de Colette Nys-Mazure sur mon blog des auteurs, et un blog photo sur le Journal d’un Petit Belge. Bonne soirée et à bientôt.
Vraiment merci: vos commentaires me font toujours plaisir. La semaine prochaine, je publie une chronique sur les Contes d’espérance, réédités. Vous en aviez fait une belle chronique en décembre 2009 sur le blog des écrivains belges. A dé couvrir! Cordialement, Apolline E.