« L’attente recommençait, l’attente comme une maladie chronique. Une fièvre engluante, une torpeur. Et entre deux rencontres, deux réinfections, elle s’imprégnait lentement de ce paradoxe: elle attendait un homme qu’elle perdait de vue, un homme comme inventé. L’attente était la réalité; son attente à elle, la preuve de sa vie à lui, comme si le corps de cet homme, quand elle le tenait dans ses bras, était de la texture du temps, et fatalement fugitif. »
Il faut beaucoup aimer les hommes, Marie Darieussecq, roman, P.O.L,sept. 2013, 315 pp, 18 €
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