« Dans un monde où le succès et le renom d’une femme dépendent moins de sa beauté que de son élégance, Mme de était, avec beaucoup de grâce, la plus élégante des femmes. Elle donnait le ton à toute une société et comme les hommes la disaient inimitable, les femmes réfléchies s’efforçaient de la copier, de s’apparenter à elle par un peu de ressemblance qui leur rapportait l’écho des compliments qu’on ne cessait de lui adresser. Tout ce qu’elle choisissait prenait un sens nouveau ou une nouvelle importance; elle avait de l’invention, elle éclairait l’inaperçu, elle déconcertait. »
Madame de, Louise de Vilmorin, roman, Ed. Gallimard, 1951, 132 pp