L’héritier

url (60).jpg » Malgré l’émotion, Sin Ming accueillit  les siens mi-figue, mi-raisin.  Au cours de ses visites à Pékin, il avait pu mesurer combien sa vision de l’existence différait de celle de sa famille. Il jugeait obsolètes de nombreuses pratiques chinoises et prisait avant tout l’indépendance »

Deuxième semaine d’infusions littéraires, sur notre blog et d’un survol de l’actualité littéraire par le biais de courts extraits  et/ ou d’arguments communiqués par les éditeurs.

Voici celui de L’Héritier, premier roman de Roselyne Durand- Ruell. (éd. Albin Michel, mars 2013, 510 pp, 22,50 € L’auteur a vécu plus de vingt ans à Hong Kong

Sing Ming a vingt ans lorsqu’il parvient à fuir la Chine populaire pour Hong Kong. Le jeune homme emporte avec lui, outre la douleur de l’exil et la culpabilité d’abandonner la génération sacrifiée de ses parents, la promesse de réussir à l’Ouest. Mais cette promesse a un prix : à Hong-Kong, Sin Ming est accueilli par son oncle, un puissant homme d’affaires qui l’envoie aux Etats-Unis pour acquérir une culture occidentale dont Princeton est le phare et le levier. Ce dernier ignore toutefois que l’héritier qu’il s’est choisi, en butte aux impératifs contradictoires de la culture occidentale et de la tradition chinoise, n’est pas prêt à sacrifier sa vie au nom des lois du clan et de la réussite.
De la fin de la Révolution culturelle à l’avènement du capitalisme des années quatre vingt-dix, L’Héritier est le grand roman de la Chine contemporaine, de son histoire tragique, de ses réussites exemplaires, de ses traditions millénaires qui font de l’honneur le socle de la stabilité et de la prospérité