» Je suis né d’une ville enceinte de lumière qu’un fleuve têtu traverse lentement. Je suis né entre deux rives, femelles engrossées, qui bataillent le désert depuis la nuite des temps.
C’est ici, par hasard, que la nature survit parmi les ombres vertes, vaguement disséminées. Par hasard aussi que le vent ensemence les cités palmeraies. Je suis né d’un limon inseminé de tout; d’un pays à l’été infini et qui n’en finit pas. Les dieux l’ont parcouru un soir d’il y a longtemps, signant au pied des dunes leurs gestes démesurés. »
Les nuits du Caire, Gilbert Sinoué, récit, Ed. Arthaud, mai 2013, 188 pp, 12 €
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