Il existe des livres qui occupent une place singulière dans ma vie de lecteur. Ce sont «les bouquins des tournées », ces livres que l’on emporte avec soi lorsqu’on quitte les scènes parisiennes pour aller donner un spectacle un peu partout en France. Ces livres sont des compagnons de route qu’il faut pouvoir abandonner, puis reprendre, qui dernandent une aimable flexibilité, capables de s’adapter à notre niveau de fatigue, à la longueur des déplacements; ce sont des objets précieux et indispensables pour tromper les heures d’attente dans les trains, les gares, ou la nuit, après la représentation.
Les portes de mon imaginaire, Guillaume de Tonquédec, récit, Ed. de l’Observatoire, mai 2018, 212 pp