Dans une lettre à Jean Grenier, datée du 21 août 1935, Albert Camus explique les raisons qui le poussent à
rejoindre le parti communiste:
« Les obstacles que j’oppose au communisme, il me semble qu’il vaut mieux les vivre […] Il me semble que les outrances du communisme reposent sur un certain nombre de malentendus qui peuvent être répudiés sans dommage. C’est ainsi que le communisme diffère parfois des communistes. […] C’est la prétention qu’on trouve chez les marxistes d’édifier un monde dont l’homme se suffise. […] Mais précisément dans l’expérience (loyale)que je tenterai je me refuserai toujours à mettre entre l’homme et la vie un volume du Capital. Toute doctrine peut et doit évoluer. […] Davantage que les idées, c’est la vie qui mène au communisme […] J’ai un si fort désir de voir diminuer la somme de malheur et d’amertume qui empoisonne les hommes. «
Loyauté, humanisme – deux maîtres-mots d’une personnalité..magistrale.
Nous reviendrons bientôt sur le portrait d’Albert Camus à 20 ans que trace Macha Séry, dont sont extraites ces sentences. Début novembre consacrera une semaine au centenaire de la naissance du célèbre écrivain (7 novembre 1913) sur le blog du Pavillon (celui-ci) . Les cours « La Lettre dans tous ses états » du mois de novembre seront centrés sur le même écrivain (renseignements et inscriptions via l’onglet: me contacter
AE
Albert Camus à 20 ans, Premiers combats, Macha Séry, Ed Au Diable Vauvert, sept. 2011, 164 pp, 12 €
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