« Qu’ils sont difficiles ! Non à saisir car ils s’imposent, mais à transcrire dans le langage. Les mots, ces pauvres mots, n’offrent pas la porte d’accès à ce que je vis. Ils ont été inventés pour décrire les objets, les pierres, les sentiments, des réalités humaines ou voisines des humains. Comment désigneraient-ils ce qui les dépasse ou ce qui les fonde ? Comment des termes finis exprimeraient-ils l’infini ? Comment les étiquettes du visible estampilleraient-elles l’invisible ? Ils inventorient le monde, ces mots qui ont la truffe au sol, or je pénètre dans l’au-delà du monde …
Eblouissant. »
La nuit du feu, Eric-Emmanuel Schmitt, témoignage, Ed. Albin Michel, août 2015, 190 pp
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