» La colonelle Linnea Ravaska prit son matou sous son bras, se glissa derrière l’étable, empoigna de l’autre main son sac de vêtements et se dirigea sur la pointe des pieds vers la forêt. Le jardin retentissait du tapage enthousiaste des convives occupés à découper avec appétit le porcelet embroché et à s’humecter le gosier de bière. A la lisière du bois, la vieille femme regarda une dernière fois sa petite maison rouge. Son regard était chargé d’une infinie fatigue, mais aussi d’une inextinguible haine. »
La douce empoisonneuse, Arto Passilinna (traduit du finnois par Anne Colin du Terrail), 1988 – Denoël 2001 pour la traduction française, Folio n° 3830, 256 pp
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