Le merveilleux viatique que nous suggère Stéphane Barsacq (billet de ce samedi 9 juillet) nous donne l’envie irrépressible d’infuser quelques rimes sans rames du célèbre Bateau ivre, issu de ses Poésies (1870-71)
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Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d’azur ;
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