« Près de vingt-cinq ans plus tôt, en octobre 1872, ils s’étaient rencontrés dans une pension de famille, et cet amour, né sous les meilleurs auspices, avait été détruit par l’obstination de Mette à refuser d’accepter l’évolution irrésistible de son mari. Ce qui se jouait de si profond en lui ne trouva jamais l’aumône d’un regard généreux. Sans minimiser les torts de Gauguin, sa naïveté, son sens du temps inadapté, son irresponsabilité, sa foi en la reconnaissance très proche et pécuniaire de son talent, il m’est impossible d’accepter l’idée qu’elle n’ait jamais secouru le père de ses enfants, alors même qu’il crevait de faim, qu’elle le savait, et qu’elle engrangeait des sommes non négligeables dues aux ventes de ses toiles ou à celle de sa collection. »
Gauguin, David Haziot, biographie, Ed. Fayard, sept. 2017, 808 pp
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