Tandis que nous lisons avec un intérêt majeur la biographie de Ghislain de Diesbach consacre à Sophie Rostopchine, Comtesse de Ségur – nous y reviendrons abondamment, c’est sûr -, infusons un extrait de lettre de son fils Gaston, qui traite avec un humour poignant, la cécité qui l’accable. Voilà qui trouve une singulière résonance avec notre récente lecture du Voyant (Jérôme Garcin- Ed. Gallimard, 2015)
» Je suis occupé en effet depuis cinq ou six jours à perdre complètement le peu de vue qui me restait… Vous concevez que tous les beaux projets qu’on avait formés pour ou contre moi s’évanouissent par là même. Ma vocation se simplifie… Je n’ai besoin que de la langue, des oreilles et des jambes pour confesser et prier. Ce serait même peut-être une fort bonne aubaine pour les gros pêcheurs timides que de pouvoir confesser leurs affaires à un confesseur qui n’y voit goutte… »
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