« Elle a souri, attentive, désarmante.
Alors il s’est mis à parler de Samuel et de l’incendie et des filles. Il en savait beaucoup, mais il était arrogant, il était bien trop arrogant pour comprendre que c’était elle qui était en train de le mener par le bout du nez. L’arrogance s’apparente souvent à la bêtise; il n’y a personne de plus vulnérable que celui qui n’imagine pas plus fin, plus malin, plus intelligent que lui. Son angle mort crée une forme d’engourdissement cognitif. Il se retrouve dans la situation du vaniteux qui s’atend en permanence à un compliment comme une otarie à un anchois. »
Personne n’a peur des gens qui sourient, Véronique Ovaldé, roman, Ed. Flammarion, février 2017, 218 pp- Ecoutez/lire, mars 2019 – texte intégral lu par l’auteur, 1CD MP3, durée de lecture : env 5h