« Amine aimait sa femme, il l’aimait et il la désirait au point de se réveiller parfois au milieu de la nuit avec l’envie de la mordre, de la dévorer, de la posséder de manière absolue. Mais il lui arrivait de douter de lui-même. Quelle folie lui était passée par la tête ? Comment avait-il pu penser qu’il pourrait vivre avec une Européenne, une femme aussi émancipée que Mathilde? À cause d’elle, à cause de ces douloureuses contradictions, il lui semblait que sa vie était régie par un mouvement de balancier hystérique. » |
Le pays des autres,Leïla Slimani, roman, Ed. Gallimard, mars 2020, 368 pp