« On voulait qu’il fît une musique qui parlât pour Dieu; mais quelqu’un venait de lui enseigner qu’il fallait une musique qui parlât de Dieu, à Dieu, et que la musique n’est rien, rien, si elle n’est pas remplie de la vocation de Celui qui est tout! Au fond, les fidèles d’Arnstadt reprochaient à Dieu d’emprunter des chemins difficiles. Et comme on ne peut rien reprocher au Seigneur, on le reprochait à Bach. Bach, de son côté, s’était mis en route, et il marchait, comme le chien de Dieu, flairant sur toute la terre les traces de Son passage. «
Laisse aller ton serviteur, Simon Berger, roman, Ed. Corti, janvier 2020, 116 pp