« – Je le dis: il est temps de fermer le monde. Suffit les morts. Vous voulez les garder près de vous parce que vous avez peur du deuil. Mais les morts ne peuvent rester ici simplement pour éviter aux vivants de pleurer. Ils vont attendre. Errer. Devenir fous. Je le dis, moi qui ne parle jamais, il n’y a pas de vie sans désir et les morts n’en ont plus. […] Que ceux qui veulent les retrouver cessent de vivre! Pour les autres, il est temps de les raccompagner […] Nous allons danser les ombres. Et le monde se refermera. »
Danser les ombres, Laurent Gaudé, roman, Ed. Actes Sud, janvier 2015, 256 pp
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