» Si Zidane parle un idiome fantôme, ce doit être une langue serpentine, comme l’italique d’un choeur inconnu, l’alphabet d’un cracheur de feu à rimes dansantes et quilles vernies. Le ballon bondit entre talons et semelles comme une boule de flipper entre les butoirs. Zidane suit une ligne brisée. La balle zigzague sous ses genoux et fuse d’un crampon sur l’autre sans se laisser deviner. Le ballon fait des z petits et des Z grands entre l’avant et l’arrière de ses souliers. Zidane impose au ballon une trajectoire au modèle de ses initiales. »
Chant furieux, Philippe Bordas, roman, août 2014, 482 pp
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