Du château – en ruines – de Grignan que le comte Boni de Castellane acquiert en décembre 1902 pour la modique somme de 30.000 francs, dégustons cet extrait, jailli de ses Mémoires:
« Perché sur la montagne, entouré de plusieurs enceintes fortifiées,il se lève en témoin de l’histoire, tout doré, comme si le soleil avait laissé sur ses vieux murs un badigeon couleur de miel, et domine trois vallées où de trapus oliviers plantés en quinconce ressemblent à une armée en marche quand le mistral souffle par ondes régulières dans leur feuillage d’argent. À l’horizon, des cyprès se dressent de loin en loin, semblables à des points d’exclamation devant la beauté du paysage. »
Source : Pour le plaisir et pour le pire – La vie tumultueuse d’Anna Gould et de Boni de Castellane, Laure Hillerin, essai, Ed. Flammarion, novembre 2019, 572 pp