L’essoreuse dans la cave, comme les ruches désormais rangées là, est vide et propre. Quand notre mère mourra, elle redeviendra apicultrice pour l’éternité. La mort reproduira ce sfumato délicat à travers lequel, enfant, je la contemplais dans le bois fumant d’humidité, observant, à bonne distance, la femme douce qu’elle était, par les abeilles, devenue.
La fin des abeilles, Caroline Lamarche, récit, Ed. Gallimard, mars 2022, 208 pp
J’ai adoré le dernier ouvrage de Caroline Lamarche. Une écriture fine, subtile. Et la fin est magnifique.