(Photo: Donatienne Dierckx)
« Dans mon pays, je vis dans un monde où tout file comme un train à grande vitesse. Pour celui qui ne saute pas à temps dans le train, tout est perdu. Moi, j’ai préféré le laisser là où il était et quitter les rails qui allaient me mener là où, de toute façon, je ne voulais pas aller. Depuis, je marche vers Jérusalem sur des chemins de traverse.
Dans ce voyage, je passe sans cesse du doute à l’éclat. Je rencontre des vies brisées et des gens qui ont perdu tout espoir d’un jour meilleur. Je traverse des pays et des continents que je ne connais pas et vais à la rencontre de l’inconnu. Je frappe à la porte de cet inconnu et, dans le regard de celui qui m’ouvre, je reconnais Celui qui m’nspire. C’est une marche dans un jeu d’ombres et de lumières. J’ai appris aussi que la portée de l’ombre est nettement moins longue que celle de la lumière. Ainsi, je sais qu’au-delà de mes propres craintes, de mes propres zones d’ombre, demeure la lumière. »
Rendez-vous début août pour la chronique de l’ouvrage de Sébastien de Fooz et la faveur d’un billet.
Apolline Elter
A pied, à Jérudalem, 184 jours, 184 visages, Sébastien de Fooz, ed. Racine, mai 2007, 262 pp, 22, 95 €
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