Fresque puissante, cinématographique de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, le roman d’Eric Vuillard met en scène les anonymes, les innombrables acteurs du peuple qui ont fait l’événement.. Il y a un côté « son et lumière » dans la relation de l’action.. un aspect troublant, percutant, qui ne manque de nous évoquer le tragique attentat perpétré à Nice, voici tout juste deux mois.
« Il y a des gens partout. Il faut imaginer ça. Il faut imaginer un instant le gouverneur et les soldats de la citadelle jetant un œil par-dessus les créneaux. Il faut se figurer une foule qui est une ville, une ville qui est un peuple. Il faut imaginer leur stupeur. Il faut imaginer le ciel obscur, orageux, le lourd vent d’ouest, les cheveux qui collent au visage, la poussière qui rougit les yeux, mais surtout, la foule de toutes parts, aux bords des fossés, aux fenêtres des maisons, dans les arbres, sur les toits, partout. »
14 juillet , Éric Vuillard, récit, Ed. Actes Sud, août 2016, 208 pp
Rendez-vous mercredi 21 pour notre compte rendu de lecture.
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