En filigranes du portrait de Lauzun (par Jean-Christian Petitfils – cfr chronique de samedi 7 mai) et du week-end thématique que nous lui consacrons apparaît la personne de la grande Mademoiselle – Anne-Marie-Louise d’Orléans – fille de Gaston (d’Orléans) et de la richissime duchesse de Montpensier, morte à sa naissance.
Personnage attachant, s’il en est, amie de notre chère marquise de Sévigné, ce qui nous l’attache plus encore – aussi infortunée en amour qu’elle ne fut riche de titres et possessions – l’un induisant l’autre..mais oui, quand on croit n’être aimé que pour sa fortune, on rate le grand amour…généreuse et entière, naïve, maladroite et emportée, mégère à ses heures..une vraie pauvre petite (vieille) fille riche, à qui nous consacrons notre High Tea du jour, avant que de poursuivre sous peu l’étude de son personnage et de ses précieuses Mémoires.
Cousine germaine de Louis XIV, à qui il fut un temps question de la marier, la farouche et résolûment vierge duchesse se consumera d’amour pour l’impétueux Lauzun. Lequel ne la paiera guère que de dérobades calculées et de superbe ingratitude.
« De l’amour, Mademoiselle ne connaîtra jamais que les sombres délires de l’impatience et le goût amer de la désillusion«
Lauzun ou l’insolente séduction, Jean-Christian Petitfils, biographie, Perrin, 1998.
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