« Elle parlait. j’écoutais. Je comprenais que la vie pouvait nous unir pour de longues années, que cette conversation ne se reproduirait pas – cela arrive : plus les gens prennent l’habitude de vivre ensemble, plus sûrement perdent-ils le besoin de parIer d’eux-mêmes. Cette conversation pouvait rester unique, je le sentais, et cependant je m’endormais, je savais que j’allais m’endormir tout de suite. »
L’Accompagnatrice, Nina Berberova, roman traduit du russe par Lydia Chweitzer, Ed. Actes-Sud, 1985 (2e édition : 1988), 110 pp