» Stendhal se dévoile autant par ses goûts que ses dégoûts »
C’est sous le couvert de la table, de ses voyages et d’une vie dont Henri Beyle – as Stendhal – voulait croquer la beauté que Gonzague Saint Bris nous dresse le portrait alerte, vivant, hautement savoureux du célèbre auteur du Rouge et du Noir (1830), de La Chartreuse de Parme (1839) et de l’inachevé Lucien Leeuwen.
Il s’est adjoint, en cette allègre entreprise, la complicité de Jean-Claude Ribaut, critique gastronomique et de Guy Savoy, le célèbre chef, issu du terroir natal de Stendhal, le Dauphiné.
» Quel volupté gourmande d’être là quand il a interprété, restitué, réinventé et réenchanté les recettes de Stendhal , (…) »
Né à Grenoble, le 23 janvier 1783 – il aurait aujourd’hui, tout juste 232 ans – Henri Beyle perd tôt une Maman passionnément aimée. Il en recherchera la trace parmi ses multiples conquêtes. Des conquêtes militaires également que le jeune officier entreprend dans l’armée napoléonienne et qui le mènent à Berlin, Brunswick, en Russie…. et lui permettent d’incarner une bravoure exemplaire.
Féru de musique et d’Italie – les concepts sont liés – l’écrivain ne signera son premier roman, Armance, qu’à 44 ans.
Plus épris de la sociabilité qu’offre la table que du contenu de l’assiette , Stendhal semble vouer une prédilection aux épinards … et auxpommes de terre frites qu’il découvre à Brunswick.
Distribuant quarante recettes inédites en « Entrées en matière », « Avant goûts », « Au coeur de l’action » et « Epilogues savoureux. » , Guy Savoy décline un art multi-étoilé au firmament de la Littérature.
Apolline Elter
Le goût de Stendhal, Gonzague Saint-Bris et Guy Savoy, beau livre, éd. Télémaque, nov. 2014, 178 pp
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