En cette semaine consacrée aux missvies amoureuses, poiusuivons et dégustons un billet de Louise de Vilmorin (1902-1969) sublime experte en la matière
Découvrons, au gré d’un extrait de la biographie que Jean Bothorel lui consacre, les trouvailles inouïes de sa fantaisie
Un autre soir, avant de quitter Jean Chalon avec qui elle venait de dîner au Restaurant de la Reine, elle prit le prospectus de la maison et, utilisant quelques-unes des formules qui s’y trouvaient, elle griffonna:
«Mon cœur ne te sera jamais fermé le lundi, ni le mardi, le mercredi, le jeudi, le samedi, le dimanche. Je n’habite pas au 8, rue de la Chancellerie à Versailles dans un cadre d’époque et je ne suis pas le restaurant où dînent des gastronomes, je ne suis que ta Louise très émue de te revoir. Je n’ai ni parking, ni place d’armes, mais tu as ta place dans mes larmes. Je t’aime, te remercie et t’embrasse. »
Louise ou la vie de Louise de Vilmorin[1] Jean Bothorel, biographie, Ed. Grasset, 320 pp, 1993
Restaurant de la Reine ? prenez-en de la graine …