Ce n’est pas du conte de Grimm dont je vais vous entretenir (quoique…) mais de quelques fraîches notions d’apiculpture.
Un essaim d’abeilles a élu nid sur notre terrasse fraîchement étrennée. La perspective de partager nos repas avec la communauté ne nous séduit guère. J’appelai hier, direct, les pompiers.
Dans le feu de la conversation, ces derniers me prescrirent les services d’un apiculpteur. ll était dit que ce dernier serait ravi d’ajouter une reine à sa collection. A noter, en passant, qu’une reine, une vraie, se négocie de l’ordre de 250 euros….
L’apiculpteur débarqua donc, armé d’une ruche portative, ravi de ravir la reine, profondément installée au creux de la corniche. Il revêtit sa camisole anti-piqûre, pour la plus grande joie des jeunes spectateurs et commença à enfumer le nid, histoire d’en extraire la reine. Celle-ci, parfois appelée faux bourdon se distingue des ouvrières par la taille et une durée de vie nettement plus longue (elle peut vivre deux années); les ouvrières reconnaissent leur reine par l’odeur alléchées. Elles lui signent obédience plénière.
Un petit détour par Karl von Frisch, célèbre Prix Nobel pour ses découvertes sur le langage des abeilles, nous apprend leur fabuleuse méthode de communication. Elles se guident à l’odeur et aux antennes, exécutent des danses en cercle, pour signifier la proximité d’un butin, en huit lorsque ce dernier est plus éloigné.
Ce qui fait la pérennité d’un nid est le "gâteau": sans cesse, année après année, les essaims y reviennent par l’odeur guidés. En d’autres termes, tant que vous n’en aurez pas extirpé le gâteau, vous ne serez quittes du nid.
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