Il est de ces spectacles dont vous sortez enchantés. Vous avez envie de crier à la terre entière: Allez-y, c’est génial, vous ne le regretterez pas.
Pris par la magie d’un thème onirique – Les âmes nocturnes mettent en scène un couple en proie aux prémices de la nuit – vous assistez, béats et ravis, à l’enchaînement de performances acrobatiques, inventives, rythmées, drôles, cocasses, loufoques, émouvantes, décalées, justes, ..sensationnelles.
Comment un couple sur la scène – Cécile Roussat et Julien LUBEK, formés tant au cours Florent, qu’au théâtre de texte, à l’acrobatie, à l’art du clown et de la marionnette, qu’auprès de Marcel Marceau – peut-il cumuler tant de performances à la fois?
La question ne se pose pas, la prouesse se reçoit, de concert avec une orchestration musicale magique qui, du répertoire baroque – une spécialité du Shlémil Théâtre et une mention pour le magistral « Gemo in un punto », extrait de L’Olimpiade de Vivaldi – vous emmène vers des horizons romantiques et classiques (des impromptus et un lied de Schubert, une nocturne – of course – de Chopin, …) et même contemporains, avec de la musique Klezmer et de Coco Rosie.
Un univers en suspension qui défie les lois les plus élémentaires de la gravité. Telle la scène du piano vertical qui entonne une Marche turque..sidérante.
Vous souhaitez en savoir davantage?
Je vous invite à découvrir un extrait du spectacle sur Youtube: http://youtu.be/p84d23BYDWc
Et à vous rendre sur le site du Shlémil Théâtre : www.shlemiltheatre.com
Découvert à l’occasion de Namur en mai (édition 2011), le spectacle suscite en nous l’envie d’explorer toutes les productions du SHLEMIL Théâtre
Apolline Elter
Billet de ferveur
AE: Julien LUBEK, d’où vient le nom de « SHLEMIL Théâtre »?
Julien LUBEK: le Shlemil est un personnage du monde Yiddish, c’est le naïf, le malchanceux, celui qui en tombant sur la tête se fait mal au bras…le fou du village, le simple qui dit la vérité sans le savoir… Mais aussi peut-être celui qui est capable, dans sa douce folie, de rêver la vie autrement qu’elle n’est.
Nous ne nous sentons ni vraiment comédiens, ni mimes, ni musiciens ni artistes de cirque… Mais nous sentons en revanche bien que nous appartenons au « village » des artistes ! Nous cherchons dans nos spectacles une forme d’évidence, de simplicité, entre l’humour et la nostalgie… celle de l’humain.
AE: Bien que les textes soient en français, votre spectacle privilégie les sensations visuelles et acoustiques. Vous partez en tournée à Taiwan, Hong Kong et Heidelberg. Adapterez-vous le spectacle à ces publics, supprimant éventuellement les quelques scènes en français?
Julien LUBEK: c’est un grand privilège que de pouvoir jouer nos spectacles devant des publics de cultures aussi variées… et c’est la puissance évocatrice de l’art du mime, ainsi qu’une forme d’humour absurde finalement assez universelle qui nous permet cela – portés par des musiques sans frontières. Nous créons des spectacles « vivants », et donc en effet, nous les adaptons quand il faut, en retranchant des séquences, en ajoutant d’autres, et toujours en faisant l’effort d’aller vers notre public, en adoptant, pour quelques mots au moins, leur langue et leurs références !
AE: Quand nous revenez-vous en Belgique?
Julien LUBEK: Concernant notre éventuel retour en Belgique… Nous en serions ravis ! Nous avons mis en scène un opéra à l’Opéra royal de Wallonie en octobre dernier (La Flûte Enchantée), suite auquel le directeur nous a récemment confié vouloir nous inviter à nouveau en… 2014 !
Le hasard nous y mènera, espérons-le, peut-être avant..
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