La Foire du livre de Bruxelles se penche sur le livre numérique.
A cette occasion, elle invite l’écrivain d’origine liégeoise, Nicolas Ancion, à se prêter à une expérience pour le moins originale:
24h chrono suivez l’expérience inédite !
Nicolas Ancion, le lauréat du prix Rossel des jeunes 2010 dans un véritable « contre la montre ». Armé d’un stylo numérique et enfermé dans le L@b, il écrira un polar en direct et devant le public. A suivre sur place, sur Twitter ou Facebook. Début de la performance le mercredi 3 mars à 20h30. Corrections en direct le samedi 6 mars à 14h.
Lequel écrivain, bien sympathique, a accepté de répondre à l’interview que nous lui avons soumise:
A.E. : Le thème du polar sera-t-il imposé?
Nicolas Ancion : Il m’a été imposé, je ne sais plus par qui ni comment, mais il colle bien à la situation, qui est un hommage au défi que Simenon n’a pas réalisé, finalement, celui d’écrire un roman en trois jours devant le public, enfermé dans une cage de verre.
Par ailleurs, je pense depuis de nombreuses années – dans la lignée de pas mal d’auteurs français de la Série Noire – que le terme polar ne renvoie pas à « policier » mais à « Polaroïd ». Le polar est un instantané d’une société qui va mal. Roman noir, roman réaliste, policier peut-être mais pas forcément. En tout cas, la contrainte ne me dérange pas, de manière générale, elle me stimule plutôt.
A.E.: Quel temps vous sera-t-il imparti?
Nicolas .Ancion : Je me suis donné 24h. Parce que je me vois mal tenir plus longtemps sans dormir. Je n’ai plus fait de nuit blanche depuis longtemps, ça va être une première en terme de résistance à la fatigue et de rebondissement de l’inspiration.
A.E.: Pourrons-nous vous apporter des oranges, si vous êtes enfermés dans le l@b? (ou des madeleines? )
Nicolas Ancion : Mieux vaut m’apporter des cafés serrés avec du lait et sans sucre, ce sera plus utile. Et des bananes pour les sucres lents.
A.E.: En quoi consistera la séance de corrections du samedi?
Nicolas Ancion: A relire ce que j’aurai écrit d’un jet, pour le toiletter et le rendre présentable. J’y consacrerai quelques heures après avoir pensé à autre chose qu’à ce roman pendant 36 heures.
A suivre….
Apolline Elter
A lire sur le blog « Post-it littéraire » de Nicolas Ancion le billet du 24 janvier, consacré à l’aventure http://bit.ly/b1NB7K
Très courageux Nicolas de se mettre à nu devant le public et le monde des Lettres. Je ne suis pas convaincu que beaucoup d’autres écrivains auraient relevé ce défi.
A suivre donc.
N’hésitez pas à prévoir une provision de bananes et de café serré
Très cordialement
Apolline E