Antisémite radical et notoire, et ce, dès son plus jeune âge, Alfred Rosenberg (1893-1946) ébauche, aux côtés d’Hitler, les assises de l’idéologie nazie
Son Mythe du XXe siècle publié en 1930 est (hélas) un best-seller
Alfred est cependant fasciné par Baruch Spinoza (11632-1677) et confisque, en 1941, à Amsterdam, la bibliothèque des écrits, du célèbre philisophe.
Le Reich l’a, en ce temps, chargé de mainmise sur les biens culturels juifs.
Mais Spinoza ne se revendique d’aucune confession . Issu d’une famille juive portugaise émigrée aux Pays-Bas, Baruch prend très tôt ses distances avec la religion. Il est frappé d’un hérem (excommunication radicale) dès 1656. Baruch (re)devient Bento et va user sa courte vie durant d’une totale liberté d’esprit en un Grand Siècle dont ce n’est pas la qualité première.
» Je ne suivrai aucune autorité sur terre autre que celle de ma conscience. »
Confrontant, d’une alternance de chapitres savamment dosée, les vies et idéologies de Spinoza et Rossenberg, , le professeur émérite de psychiatrie de Stanford démontre le côté parfaitement avant-gardiste du célèbre philosophe. Ce dernier meurt à La Haye sans avoir été, finalement, trop inquiété sur le côté subversif de sa pensée
La lecture opérée par le comédient Philippe Sollier est idoine.
Une belle et romanesque façon de mettre l’Histoire en perpective
Apolline Elter
Le Problème Spinoza, Irvin Yalom, roman, texte intégral lu par Philippe Sollier, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvette Gleize, Ed. Audiolib, nov.2019- 2 CD MP3 –durée d’écoute 14h21