Tout n’est que vers – enfin presque – auprès de notre cher Emile Verhaeren.
Mais notre vert poète connut aussi sa période noire, nourrie d’angoisses , de « spleen » et d’un mal-être physique. Il produit alors sa « trilogie noire » , de 1888 à 1891, persuadé de cette source d’imagination prodigieuse que constitue la souffrance. Et ce n’est pas l’ami Baudelaire qui le contredira. Le mariage avec Marthe Massin, scellé le 31 août 1891, mettra un terme à ce sombre état
Le musée provincial Emile Verhaeren, situé à Sint-Amands, lieu de naissance du célèbre écrivain, consacre une exposition au sujet. Elle se déroule du 18 juin au 26 novembre
Vous en trouverez tous renseignements pratiques sur le site dont voici les coordonnées:
Emile Verhaerenmuseum
Verhaerenstraat 71, B-2890 Sint-Amands, + 32 (0)52 33 08 05
verhaerenmuseum@skynet.be – www.emileverhaeren.be
Pour l’heure je vous livre le communiqué de presse aimablement fourni par Rik Hemmerijckx, conservateur du musée et commissaire de l’exposition. Vous pourrez en inscrire la visite, ainsi qu’une balade à vélo, au programme de l’été.
« En tant que poète, Emile Verhaeren a su jouer sur différents registres : allant d’une poésie de la grande ville jusqu’à une poésie d’amour, en passant par la Flandre et l’Escaut. Mais, dans les années 1888-1891, il a également pratiqué une poésie noire et tourmentée, en concordance avec l’atmosphère de fin de siècle. Les titres de cette trilogie noire sont assez parlants : Les Soirs (1888), Les Débâcles (1888) et Flambeaux noirs (1891). Toutes sortes d’angoisses, d’obsessions, de traumatismes et de cauchemars y font leur apparition. La mort, la maladie et la folie sont très présentes et le poète s’adonne même à un certain masochisme : “Sois ton bourreau toi-même!”. La trilogie noire est mise en rapport avec la neurasthénie de Verhaeren, mais elle était aussi liée avec le décadentisme, très en vogue dans le monde artistique de cette époque. Avec cette poésie sombre, particulière, Verhaeren s’est lancé comme une des figures de proue du courant symboliste en littérature.
La présente exposition est focalisée sur cette poésie noire dont elle présente les éditions originales, devenues assez rares, et les images d’Odilon Redon, baignant dans la même ambiance. Il y a également quelques dessins de Fernand Khnopff et de Théo Van Rysselberghe. Pour cette exposition, plusieurs artistes contemporains – Franklin, Sanne De Wolf, Vigdis De Cauter, Martha Verschaffel, Vladimir Ivaneanu, David Verstraete, Ben Kockelkoren – ont créé spécialement des œuvres qui se rapprochent de l’atmosphère de cette poésie noire. »
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