L’homme qui valait 35 milliards

ou du moins Nicolas Ancion

L'homme qui valait 35 milliards

signera son dernier-né,

L'homme qui valait 35 milliards

– le jeudi 29 octobre de 18 à 20h à la librairie Filigranes, avenue des Arts à Bruxelles
– le vendredi 30 octobre de 17h30 à19h30 à la librairie l’Échappée belle, Boulevard Saucy à Liège.

Chronique de l’ouvrage en notre blog: http://editionsdelermitage.skynetblogs.be/post/7330377/

   ****************************************************          

 A noter également à l’agenda de ce lundi 26 octobre, à 20 heures:

 

La rencontre littéraire animée par Jany Clersy, avec Jacqueline Harpman

lauréate du

Prix 2009 des bibliothèques de la Ville de Bruxelles

pour son ouvrage

«Ce que Dominique n’a pas su »

                     éd. Grasset

 

Lieu: Bibliothèque des Riches Claires

                              Rue des Riches Claires 24 – 1000 Bruxelles

 

L'homme qui valait 35 milliards

Chronique de l’ouvrage en notre blog (parue le 5 avril 2008)

Ce que Dominique n’a pas su

  Et que vous brûlez de savoir, ardents lecteurs de Jacqueline Harpman, et, qui sait, du  roman éponyme d’Eugène Fromentin.

 Ressuscitant  les protagonistes du  roman du XIXe, la romancière promeut narratrice, la jeune Julie d’Orsel, personnage résolument secondaire de Dominique, qui ne voyait en elle qu’une «  petite Julie avec des sauvageries d’enfant boudeur ».

 Mais voilà, Julie d’Orsel est amoureuse éperdue de Dominique,  épris de sa sœur aînée Madeleine, mariée et vertueuse.

 C’est du Jacqueline Harpman grand cru que cette quête de vérité des personnages, rétablissement « historique » du récit originel, récit d’introspection, autopsie des sentiments et des relations complexes qui président aux destins des héros. La barre est haute et la vertu, requise.

 Avec ce style choisi, ce phrasé somptueux, aux accents des  Petites filles modèles et allures de dix-neuvième revisité –  sa signature – Jacqueline Harpman livre un récit envoutant, des portraits tranchants. Tel Monsieur de Nièvres, impeccable  dans le  rôle du parfait fiancé : « Il ne faisait pas un geste, ne disait pas une parole qui ne fût en parfaite harmonie avec la situation : il avait de l’appétit à l’heure du repas, de la conversation au salon et du souffle à la promenade. Il entourait Madeleine d’une attention constante, complimentait avec discrétion et assiduité, offrait exactement le genre de présents qu’on peut attendre d’un fiancé. » (p 108) .

 Ou l’analyse –  magistrale-  de la relation fraternelle et libertine qui unit Julie à son cousin, Olivier d’Orsel : « …je me suis souvent demandé pourquoi nous ne nous sommes pas aimés sans adverbe
. Peut-être étions-nous trop semblables ? J’appartenais à ma passion malheureuse, lui au malheur d’être sans passions, chacun à notre manière nous étions insatisfaits et sensibles à l’insatisfaction de l’autr . Cela faisait beaucoup de compréhension mutuelle, je n’ai jamais entendu dire que ce soit le meilleur ingrédient de l’amour !
 » (p 182)

 L’art suprême de la sentence,  qui exprime le nœud du récit «  Plus j’y pense, plus je crois qu’il voulait l’aimer sans espoir et qu’elle résistât jusqu’au bout,  dût-elle y laisser sa santé-comme cela se passa ! » (p 311).

 Une œuvre millésimée.

 

Apolline Elter.

 Ce que Dominique n’a pas su,  Jacqueline Harpman, Grasset, janvier 2008, 360 pp

C’est dire comme ce prix nous ravit!