Honorée ? Pas vraiment…
Dans une lettre datée du 2 mars 1838, Honoré de Balzac relate à sa chère Eva Hanska, son récent séjour à Nohant, auprès de notre amie George Sand et le produit de longues conversations.
« Et nous avons causé toute une nuit sur ce grand problème. Je suis tout à fait pour la liberté de la jeune fille et l’esclavage de la femme, c’est-à-dire que je veux qu’avant le mariage elle sache à quoi elle s’engage, qu’elle ait étudié tout, puis que quand elle a signé le contrat, après en avoir expérimenté les chances, elle y soit fidèle, j’ai beaucoup gagné en faisant reconnaître à madame Dudevant la nécessité du mariage, mais elle y croira, j’ en suis sûr, et je crois avoir fait du bien en le lui prouvant. »
Le portrait mi-tendre, mi-cruel, qu’il fait, par ailleurs, de la bonne Dame de Nohant contrevient tant aux codes de l’amitié que de la simple politesse.
De l’intellligence aussi …
« il faut qu’une femme aime toujours un homme qui lui soit supérieur, où qu’elle y soit si bien trompée que ce soit comme si ça était. »
Les plus belles lettres qui ont fait la France, Stéphanie Le Bail et Jean-Pierre Castarède , anthologie, Ed. France-Empire, mai 2012, 332 pp