Il est des événements littéraires
Auxquels vous ne voulez vous soustraire
Même si votre agenda un peu.. galère
Vous intime de le faire
J’ai nommé le prix littéraire du cercle Chapel, qui célébrait, hier, sa deuxième édition.
Fondé et présidé par Didier Debroux, capitaine littéraire du cercle Chapel (Waterloo) le prix vise à récompenser, en indépendance plénière et assumée, une parution de la rentrée littéraire de janvier. C’est un vrai prix de lecteurs. Son jury est composé de huit membres, quatre dames, quatre messieurs, pour cette édition 2017, lesquels ont dévoré, toutes lectures cumulées, quelque deux cents fraîches parutions de la rentrée.
Qu’ils en soient remerciés.
Et l’auteur primé fut..
Hubert HADDAD et son Premières neiges sur Pondichéry, roman, Ed. Zulma, janvier 2017, 192 pp
Nous n’avons pas encore lu le roman et vous en livrons l’argument que nous en donne l’éditeur:
« Violoniste virtuose, fervent de musique klezmer autant que du répertoire classique, Hochéa Meintzel accepte l’invitation d’un festival de musique carnatique à Chennai, en Inde du Sud. Blessé dans sa chair par un attentat, c’est avec l’intention de ne plus revenir qu’il quitte Jérusalem.
Comme aimanté par les circonstances, après une cahotante équipée qui le mène de Pondichéry à la côte de Malabar, en passant par un ranch de montagne aux frontières du Kerala, il trouve refuge à Fort Cochin, un soir de tempête, au sein de l’antique synagogue bleue. Parce que la grande prière exige un minyan, quorum de dix fidèles, ceux qui sont encore là supplient Hochéa d’être des leurs. Avec la promesse de lui raconter l’histoire ancestrale des juifs de Kochi…
Porté par les figures de Samra, sa fille adoptive, et de Mutuswami, la jeune musicienne qui le guide et l’accompagne, Hochéa s’en remet à un enchaînement de hasards, quitte à affronter une part occultée de sa vie – et l’intuition d’un autre monde, d’une autre histoire, d’un autre exil.
En un tour de force romanesque, Premières neiges sur Pondichéry nous plonge dans un univers sensoriel extrême, exubérant, heurté, entêtant, à travers le prisme d’un homme qui porte en lui toutes les musiques du monde, et accueille l’inexorable beauté de tous ses sens. »
Interviewé par Corinne Boulangier, Directrice de la Première, marraine d’envergure – et de brio – du prix et son président, Didier Debroux, Hubert Haddad (au centre de la photo) se prêta avec ferveur au jeu des questions, embrassant, avec conviction, la destinée du peuple juif, de la diaspora, depuis ses origines.
» La tragédie c’est quand tout le monde a raison et qu’on ne réussit pas à s’accorder » affirme Hubert Haddad
Et Didier Debroux de souligner la force organique du roman, la musicalité – essentielle à la poétique de l’auteur- qui lui donne l’allure d’une partition.
Une déclaration qui ravit l’écrivain, convaincu qu’un « roman mêle tous les genres littéraires (théâtre, poésie,…) »
L’interview fut conclue, chapelle musicale merveilleusement oblige, de l’interprétation vibrante du deuxième mouvement d’une sonate de César Franck.
Une soirée de toute haute facture
Nous souhaitons longue vie à ce prix hors du commun.
Apolline Elter
Le jury du prix entouré de l’équipe du cercle Chapel
Une super soirée autour de Hubert Haddad venant couronner quelques mois de lectures passionnantes! Un petit bijou à lire d’urgence.