C’est au-CHAUD- d’hui que s’naugure la 24e édition du Festival de la correspondance de Grignan
Elle sera placée sous le parrainage de Philippe TESSON, invité d’honneur d’un Festival qu’il connaît bien.
Après la séance d’ouverture et le traditionnel verre de bienvenue offert par la municipalité, vous vous rendrez au château – si vous avez réservé vos billets – où vous attendent deux lectures spectaclesJ
J’emprunte au site du Festival la decription bien alléchante de ceux-ci …
A 19h30 :
GOÛTER LES ANNÉES 50, UNE LECTURE GOURMANDE
Sur une idée de Julia de Gasquet et de Jean-Luc Valadeau
Avec Marie-Christine Barrault et le chef étoilé, Julien Allano (le Clair de la Plume, Grignan).
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Poste
en partenariat avec Le Clair de Plumeuisine des mots, poésie des mets, recherche d’une épure savoureuse, les correspondances entre cuisine et littérature sont nombreuses. Sorti en 2016 (Gallimard), La Cheffe, roman d’une cuisinière de Marie N’Diaye narre la vie d’une cuisinière de génie, née en 1950 qui a, très jeune et en autodidacte, appris la cuisine de l’immédiat après-guerre. La langue somptueuse de Marie N’Diaye, prix Goncourt en 2009, entrée au répertoire de la Comédie Française, donne vie à la cuisine singulière de la Cheffe, une vie interprétée en scène par la voix de Marie-Christine Barrault et par les gestes et les saveurs du chef Julien Allano.
Le public sera invité à déguster une mise en bouche à la fin de la lecture.
« CET ACCORD OUBLIÉ » : LETTRES DE FRANÇOISE SAGAN, 1950-1980.
adaptation Julia de Gasquet
mise en voix Jérémie Lippmann
avec Olivia Ruiz
et Vincent David, guitare, David Hadjadj, clavier
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise La Poste
A 19 ans, en 1954, Françoise Sagan publie Bonjour Tristesse : « Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. Cet été là, j’avais dix-sept ans et j’étais parfaitement heureuse ». La presse s’emballe pour le ton nouveau de cette mineure que l’on compare à Colette ou à Radiguet. Le livre obtient le prestigieux Prix des Critiques avant d’être encensé par François Mauriac. Le public curieux et un tantinet choqué suit, les ventes explosent et Bonjour Tristesse atteint à ce jour plus de deux millions d’exemplaires vendus. C’est l’un des plus grands best-sellers de l’histoire de l’édition française. La jeune Françoise Sagan connaît la gloire, propulsée icône de la jeunesse affranchie des années 50-60 et bientôt égérie des zazous, des hussards et des existentialistes parisiens de tous poils. « La gloire, je l’ai rencontrée à 18 ans en 188 pages, c’était comme un coup de grisou », dira-t-elle plus tard. Les lettres de Françoise Sagan, dont certaines présentées à Grignan sont inédites, font entendre ce ton drôle, désinvolte et tendre qui raconte une époque.