Le Bureau des Jardins et des Etangs

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Après une longue claustration accompagnée de la stricte observance des restrictions alimentaires liées au deuil, et après avoir lustré le corps de Katsuro à l’aide d’une étoffe sacrée destinée à en absorber les impuretés, Amakusa Miyuki s’était soumise au rituel destiné à la purifier de la souillure entraînée par la mort de son mari. Mais comme il n’était pas envisageable que la jeune veuve s’immergeât dans cette même rivière où venait de se noyer Katsuro, le prêtre shinto s’était contenté, les lèvres pincées, de secouer sur elle une branche de pin dont l’eau de la Kusagawa avait mouillé les rameaux les plus bas. Puis il l’avait assurée qu’elle pouvait à présent renouer avec la vie et montrer sa gratitude aux dieux qui ne manqueraient pas de lui transmettre courage et force.

Ains’Incipit le très beau, l’envoûtant roman de Didier Decoin. Lequel honorait de sa présence la Foire du Livre de Bruxelles, qui refermait, ses pages, lundi soir, aux termes d’une édition enchanteresse

Nous vous revenons sous très peu – ce week-end – avec la chronique du roman

Le Bureau des Jardins et des Etangs, Didier Decoin, roman, Ed. Stock, janvier 2017,  396 pp