Gilbert Sinoué était l’invité, hier, du dîner littéraire organisé par le Cercle Chapel, à Waterloo, à l’occasion de la toute fraîche parution des Cinq quartiers de la Lune (éd. Flammarion), troisième tome de sa saga Inch Allah. Rendez-vous prochainement pour un billet de faveur sur ce blog.
Interrogé par Didier Debroux, chroniqueur, responsable de l’animation littéraire du Cercle, l’écrivain se prêta, affable, au jeu d’un entretien dense, captivant…
Et de tracer avec brio le rôle du romancier face à l’Histoire, l’évolution de son pays natal, l’Egypte, la fabrication aussi absurde qu’artificielle d’ Etats au Moyen Orient lors des accords de Sykes-Picot (mai 1916), la théorie des Cygnes noirs, le noeud – inextricable – du conflit israëlo-palestinien…
De dénoncer l’anachronisme de l’islamisme qui tente « de reproduire un scénario vieux de 1500 ans‘
De fustiger, sans concession, l’attitude américaine de 2003, sa déclaration de guerre à l’Irak et les faux prétextes dont elle était assortie: » Il faut faire réfléchir les hommes qui nous gouvernent avant de déplacer les pions sur les échiquiers »
Vous l’aurez compris, un entretien de toute haute facture.
Une soirée qui ne l’était pas moins
Les cinq quartiers de la Lune, Gilbert Sinoué, roman, Ed. Flammarion, févr. 2016, 398 pp
Apolline Elter
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